Après avoir survécu au massacre d’Halloween perpétré par Art Le Clown, Sienna et son frère tentent de reconstruire leur vie. Alors que les fêtes de fin d’année approchent, ils s’efforcent de laisser derrière eux les horreurs passées. Cependant, au moment où ils se croyaient enfin à l’abri, Art refait surface, bien décidé à transformer Noël en un véritable cauchemar.

L’aventure Damien Leone est un parcours suivi de longue date du côté de Kino Wombat.
D’All Hallows Eve à Terrifier 3, chaque proposition du cinéaste a été parcourue, critiquée et dissertée.
C’est donc avec une crasse joie que nous venons débusquer le monstre, cette fois-ci autour de son édition Blu-Ray / 4K UHD, qui aura tétanisé la France toute entière en octobre dernier.
Il y a d’ailleurs eu durant notre séance un malaise assez troublant, un jeune homme tombé comme une bûche de l’assise de son fauteuil à la douce moquette jonchée de pop corn du cinéma.

Terrifier 3,
Entre membres dispersés et rire jaune, la venue du Père Fouettard

Nous voici cinq ans après le carnaval macabre et hyper-stylisé de Terrifier 2, Halloween est derrière nous, sortez le sapin, le père Noël est en chemin.
Sienna sort de l’hôpital psychiatrique et part vivre chez son oncle.
Jonathan, lui, son petit frère a refoulé les événements passés et tente d’être un étudiant universitaire lambda.
Dans les couloirs de la faculté, de jeunes adultes vouent une fascination morbide au calvaire du jeune homme et sa sœur, certains veulent même en faire les stars d’un podcast.

Art Le Clown et son associée, ancienne victime du premier Terrifier, après une hibernation de cinq années, sortent de leur hibernation damnée.
Dans leurs viseurs, Sienna et sa famille, sur leur chemin, quelques foyers attendant la visite de Santa Claus et des universités pleines d’étudiants écervelés.

Ce nouvel opus réalisé par Damien Leone est un hommage aux slashers dédiés aux périodes hivernales, à l’homme à barbe et aux buffets familiaux tendant à la tripaille.
Dans le patrimoine génétique de ce Terrifier 3 coule le matriciel Black Christmas, le bis Silent Night Deadly Night, le grinçant Christmas Evil et le plus récent, mais non moins pugnace, Better Watch Out.
Le cinéaste continue son exploration du cinéma de genre à tendance 80s et s’amuse follement.

Damien Leone affirme son style, certes brinquebalant dans la rythmique globale, mais profondément honnête dans l’amour de l’horreur, des effets plastiques et de la constante surenchère organique.
Ça tripaille sévère, ce troisième opus est une odyssée de la viscère.
Ce n’est d’ailleurs pas pour rien qu’un certain Tom Savini fait son apparition au cours de ce troisième volet, responsable effets spéciaux pour Zombie de Geroge A Romero ou encore Maniac de William Lustig.
Au delà d’être cinéaste, Damien Leone est surtout un farfadet, un artiste plasticien de génie.

Avec Terrifier 3, la saga prend forme, et pour la première fois, il semblerait qu’une épopée slasher ait une véritable consistance d’un volet à l’autre, alors que pourtant pris de manière individuelle, les films sont de cruels vides scénaristiques.
Dans la chair, le sang et les charognes, il nécessite de prendre du recul, observer à nouveau la toile, capturer l’effet impressionniste pour saisir que Leone a bâti une hydre dont Art Le Clown n’est que bouffon sordide masquant des horreurs bien plus profondes.

Critique complète de Terrifier 3 : https://kinowombat.com/2024/10/16/terrifier-3-realise-par-damien-leone-critique/

Les caractéristiques techniques de l’édition Blu-Ray & 4K UHD

L’édition Steelbook, que nous avons entre les mains, rend encore mieux que sur les mock-ups.
ESC a, depuis quelques années, mis le paquet sur la qualité de ses packagings.
Ici, l’illustration qui ne nous avait pas forcément convaincu trouve finalement chaleur à nos yeux.
Les finitions brillantes sont géniales.
Seul hic, la tranche de l’édition mentionnant simplement « Terrifier » au lieu de « Terrifier 3 »

Image :

Le master proposé pour l’édition Blu-Ray de Terrifier 3 est d’excellente facture et délivre à merveille le traitement old school 80s de l’image, avec un grain contrôlé et un piqué très appréciable.
En cela, tous les détails organiques, artifices gore, ressortent magnifiquement.
De plus le travail colorimétrique rappelle férocement les Slasher de la grande époque. Les saturations des couleurs primaires, et tout particulièrement le rouge qui ne cesse d’effectuer des ricochets dans les moindres coins du cadre entre Père Noël et tripaille sont hypnotiques.
Une excellente proposition.

Concernant le master en présence sur le disque 4K UHD, avec traitement Dolby Vision, on pourra noter un affinement des détails mais surtout un vrai travail autour des nuanciers colorimétriques, autour des bleus et des rouges, plus fin que sur le Blu-Ray, apportant aux séquences certaines variations tonales particulièrement envoûtantes.
C’est du très beau travail.

Note Image Blu-Ray :

Note image Blu-Ray 4K UHD :

Son :

Trois configurations sont disponibles afin de plonger dans l’expérience Terrifier 3, entre rutilements de tronçonneuses, chants de Noël et hurlements :

Piste VOSTF Dolby Atmos : La piste Dolby Atmos est particulièrement ample et immersive, avec de belles résonances, dynamiques et fréquences traversantes.
La spatialisation est efficace, ne fait pas dans la dentelle, tout comme le film, et vient enserrer le spectateur dans son canapé. Il n’y a pas d’échappatoires dès lors que les surrounds s’actionnent lors de séquences de sauvagerie.
Une belle réussite.

Piste VOSTF 5.1 : La piste 5.1 est également d’excellente facture, plus sobre que la Dolby Atmos, moins débordante, elle permet de découvrir la bête avec une spatialisation très réussie sans pour autant donner l’impression d’être coincé dans les hurlements.
Cette dernière respire et offre également d’excellents équilibres entre les pistes.

Piste VF 5.1 : Concernant la VF 5.1, nous n’avons pas intégralement expérimenté le film, n’étant pas friands des VF, mais dans ce cadre de créations bis, séance entre amis, il y a possibilité d’une bonne tranche de fou rire sur certains doublages, comme souvent.
En dehors de cela, la piste est de bonne facture, les voix légèrement plus en avant.

Suppléments :

Après des déferlantes de suppléments d’une édition à l’autre concernant la saga Terrifier, ESC parvient tout de même à maintenir le rythme et à offrir une édition pour la moins complète, en dehors des multiples goodies, en fonction du pack éditionnel pour lequel vous aurez craqué.
A noter, sur le disque 4K UHD se trouve uniquement le commentaire audio de Damien Leone.
Pour profiter des autres suppléments, dirigez-vous sur la galette Blu-Ray.

• Commentaire audio de Damien Leone (VOST)
  
  
• Making of (16’20”, VOST)
  Images de tournage, interactions entre acteurs, équipes techniques et acteurs, le making of permet de saisir l’atmosphère bon enfant qui planait sur le plateau et découvrir quelques trucs et astuces plastiques horrifiques.
  Sympa.
  
• Entretien avec Lauren LaVera (15’09”, VOST)
  L’actrice principale revient sur sa rencontre avec le cinéaste et l’acteur caché derrière le maquillage d’Art Le Clown.
  Retour sur sa découverte de la franchise, de son casting et de multiples anecdotes autour du tournage.
  Un supplément filmé lors de la première du film à Paris.
  Intéressant.
  
• Entretien avec la chef déco Olga Turka (7’43”, VOST)
  Plus que lors des précédents Terrifier, il faut avouer que ce troisième volet fait fort en matière de décors, que cela soit les centres commerciaux, la scène finale ou encore l’atmosphère 80s générale.
  Un supplément réussi bien qu’un peu court. On aurait tellement voulu en savoir plus.
  
  
• Clip « A Work of Art » du groupe Ice Nine Kills (15’01”, VOST)
  
  
• Bande-annonce (2’06”, VOST)

Pour découvrir l’édition Blu-Ray / 4K UHD :
https://www.esc-distribution.com/accueil/10351-terrifier-3-combo-uhd-4k-bd-steelbook-edition-limitee-3701432022079.html?srsltid=AfmBOoow-BdG3K2n2C6mZ22YskQLqMux0jQsAv6PJD08pYUGg-1V-VKE