« Dune » réalisé par David Lynch : Chronique et Test Blu-Ray / 4K UHD

Synopsis : Dans un futur lointain, en l’an 10191, l’épice est la substance la plus convoitée de la galaxie. Permettant de voyager dans l’espace, cette matière ne se trouve qu’en un seul endroit : Arrakis, également dénommée « Dune », est un monde aride et hostile presque entièrement recouvert d’un désert brûlant.
Le duc Leto Atréides remplace ses ennemis, les Harkonnen, à la tête du fief d’Arrakis ; il part s’y installer avec sa concubine dame Jessica et leur fils Paul. Ils flairent un piège, tendu par le baron Vladimir Harkonnen, leur ennemi juré, mais doivent obéir à la volonté de l’empereur Padishah Shaddam IV.
Peu après leur installation sur Dune, les Atréides sont trahis et décimés par une attaque conjointe des forces Harkonnen et des troupes d’Elite de l’empereur. Paul et sa mère parviennent à fuir.
Perdus en plein désert, ils y rencontrent les Fremen, le peuple indigène d’Arrakis, qui attendent la venue d’un messie qui les délivrera.
Se pourrait-il que ce soit Paul ?

Réalisateur : David Lynch
Acteurs :  Kyle MacLachlan, Sean Young, Francesca Annis, Sting, Max von Sydow
Genre : Science-Fiction
Pays : Etats-Unis
Durée : 
137 minutes (version cinéma)
177 minutes (version télévision)
Date de sortie :
1984 (salles)
18 juin 2025 (Blu-Ray/4K UHD)

L’année de ma naissance fut prolifique pour le Cinéma. Des chefs d’œuvre ont éclot : Paris Texas de Wim Wenders, Il était une fois en Amérique de Sergio Leone, Gremlins de Joe Dante … j’en passe et des meilleurs. Et au milieu de tout ça, Dune, le Space Opera baroque de David Lynch, échec commercial cuisant à sa sortie. Mais quel est donc ce phénomène, qui, avec les années, a su conquérir son statut de film culte auprès du public ?

Dune, pour celles et ceux qui ne seraient pas au courant, est, au départ, le roman de science-fiction de Frank Herbert, réputé cinématographiquement inadaptable, et preuve en est que moult réalisateurs de renom s’y sont cassé les dents avant que l’œuvre ne prenne vie définitivement (Roger Corman, Ridley Scott, Alejandro Jodorowsky …).
Mais notre désormais regretté David (à qui je souhaite rendre un ultime hommage avec cet article) s’est décidé à se mesurer à ce Goliath des années soixante (Dune est sorti par épisodes dans la revue ANALOG en 1963 et le roman en 1965 exactement).
Cette fable écologiste colossale, presque apocalyptique, d’un modernisme sidérant, effrayant même, dépeint guerres de religions, dictatures politiques et remet l’humanité au cœur d’un dilemme vieux comme le monde : comment survivre sans appauvrir les ressources naturelles ?
La question qui se pose alors n’est pas tant celle de ce rêve (cauchemar ?) visionnaire intemporel « Herbertien » mais ce que Dune a encore à raconter aux spectateurs d’aujourd’hui.

Alors, prenons un peu d’épice pour agrandir le champ de notre conscience et laissons-nous dériver vers les contrées arides d’Arrakis ….

Dune, le dormeur doit se réveiller

« Celui qui est maître de l’épice est maître de l’univers »

Dune fait donc partie des grandes sagas épiques cinématographiques aux même titre que Star Wars ou Le Seigneur Des Anneaux mais je ne vous apprends rien.
Ce, qu’en revanche, vous ne savez peut-être pas, c’est que c’est le roman le plus lu au monde et un véritable symbole de la contreculture, un étendard prodromique, une métaphore du modernisme par anticipation. Voilà pourquoi, une dizaine d’année après la sortie du livre, certains réalisateurs ont voulu s’approprier cette aventure, à la mesure du macrocosme créé par Herbert dont la géographie insolite et les dialectes n’ont pas rendue la tâche aisée. Exception faite d’un homme pour qui l’adaptation du roman à l’écran était le rêve ultime : Alejandro Jodorowsky.

Fort du succès de La Montagne Sacrée, Jodorowsky commence à penser à son prochain film et ce sera Dune. Nous sommes en 1974.
Doté d’une envie de changer la mentalité du public, il s’entoure d’une équipe prestigieuse (Moebius, Dan O’Bannon, Chris Foss, Pink Floyd, Salvador Dali, Orson Welles, H. R. Giger…) et son ambition n’a d’égale que son excentricité.
Après deux ans et demi de travail acharné, Hollywood a tranché : c’est la douche froide. Le projet jugé trop amphigourique et extravagant, tombe à l’eau et Jodorowsky voit ses rêves de sable chaud voler en éclats, coiffé au poteau par le clan De Laurentiis qui l’offre sur un plateau à Lynch.
N’en reste aujourd’hui qu’un fabuleux documentaire intitulé Jodorowsky’s Dune, aussi amer qu’un membre fantôme pour le réalisateur chilien.

Comme vous le constaterez, l’histoire autour du film est aussi fascinante que la rivalité entre les Atreides et les Harkonnen, entre alliances et trahisons, se déchirant pour obtenir le contrôle de l’épice et résonne d’une manière étrange avec le métrage. Un Casus belli qui aurait pu finir en pugilat.

« Je ne dois pas avoir peur, la peur tue l’esprit »

Lynch vient de réaliser Elephant Man que Raffaella De Laurentiis (fille de Dino) a vu et adore.
Elle est convaincue que c’est l’homme de la situation pour adapter le premier des six volumes du cycle de Dune et en parle à son père, désespéré de ne pas trouver un réalisateur digne de ce récit dark depuis qu’il a racheté les droits en 1976.
Lynch mit un temps certain avant de céder à l’appel des sirènes hollywoodiennes mais ce qui finit par le séduire, c’est qu’il adorait inventer des mondes alternatifs à l’instar de Frank Herbert.

L’univers de Dune est constitué de quatre planètes qui nous sont présentées dès l’incipit : Caladan, berceau des Atreides ; Giedi Prim, fief gothique des Harkonnens ; Kaitan, où règne l’empereur et bien sur Arrakis, brûlant bastion des Fremen, terre sacrée de l’épice.
Ces « maisons » sont toutes très différentes les unes des autres.
Ce qui fait donc le sel du métrage, c’est la photographie old school de Freddie Francis (Elephant Man), mais surtout la partie artistique dirigée par Tony Masters (2001, l’odyssée de l’espace) ainsi que les effets spéciaux sous l’égide de Kit West (Les aventuriers de l’arche perdue) et Carlo Rambaldi (E.T.).
Avec Bob Ringwood aux costumes, et Toto à la musique, Lynch parvient à donner un ton unique et personnel au film, validé par Herbert en personne, décryptant fidèlement l’impact déterminant du « Kwisatz Haderach », le messie annoncé par l’écrivain. Un sentiment de déjà vu ? c’est normal !
Le pouvoir structurel de la corruption (l’alliance entre les Harkonnen et l’Empereur), la dualité bien/mal (la lutte à mort entre les Atreides et les Harkonnens), les enjeux politiques (être les seuls à contrôler l’épice), environnementaux (la préservation de l’eau dans un monde désertique qui en manque cruellement, le réchauffement climatique d’Arrakis) et bien sûr religieux (l’ordre des Bene Gesserit, ces femmes sorcières et mediums aux mœurs différentes), sont légion.

Comme tout grand mythe qui se respecte, Dune commence par une prophétie, déjà évoquée plus haut, relatant l’arrivée d’un sauveur providentiel qui doit changer le monde.
Seul survivant de l’attaque des Harkonnen, avec sa mère, il prend les traits de Paul Atreides, auto proclamé Muad’Dib, la « souris du désert », (tenant bien plus du Speedy Gonzalez de la Warner Bros. que du Gus de cendrillon chez Disney), fringant jeune homme en quête d’Ideal chevaleresque et d’aventures sensationnelles.
Il rassemble les Fremen en les initiant à « l’art étrange « (certaines pensées ont un certain son et peuvent devenir des armes), dompte les vers des sables manu militari, hypnotise la belle Chani de ses beaux yeux bleus néons shootés à l’épice…
La légende devient réalité. Mais à force de vouloir imposer les négociations pour tuer ce « traffic », Paul en arrive à devenir ce qu’il s’est toujours défendu d’être : un dictateur. Et voilà où le bât blesse.
Peut-on être un leader charismatique sans pour autant devenir un autocrate ? mais ceci est une autre histoire évoquée dans les romans suivants.

Dans un contexte de double jeu et de mise à l’épreuve permanente, Dune est le film qui portraiture une rébellion anticoloniale via des détours environnementalistes virulents, empreint de mysticisme et prônant un juste retour à la Terre qui devrait parler à nombre de militants, donnant au film une consonance avec toutes ces batailles politiques.

Environ 1700 figurants, 80 décors, 40 000 costumes et 8 plateaux plus tard, le destin filmique est scellé ! Bénéficiant d’une distribution imposante, totalisant 39 rôles avec dialogues, le casting de Dune, qui lui confère une crédibilité certaine, inclut un petit nouveau, Kyle McLachlan (qui deviendra figure de proue du cinéma Lynchien), dans le biotope de noms prestigieux tels que Jack Nance (Eraserhead), Max Von Sydow (L’exorciste, Le Septième Sceau), Dean Stockwell (Paris Texas) ou encore le chanteur Sting.

Vous l’aurez compris, cette fresque gigantesque suinte lynch par tous les pores !
Malheureusement le public n’est pas au rendez-vous et le film est comme une midinette timide devant le quarterback du lycée : transie d’un amour sans retour….
Jusqu’à ce que son successeur le relooke pour embrigader les plus jeunes d’entre nous.

« Dieu créa Arrakis pour former les fidèles.
Nul ne peut aller contre la parole de Dieu »

Comme le cinéma est un éternel recommencement et que les remakes poussent actuellement comme des champignons au grand dam de certains cinéphiles (dont je fais partie la plupart du temps), le canadien Denis Villeneuve, a outrageusement pompé comme les shadocks les idées de son prédécesseur kitsch pour décliner une interprétation bien moins comminatoire (en effet, le début du métrage lynchien ne donne pas les clefs au spectateur, comme le souhaitait Herbert, encourageant la réflexion, et les premières phrases de la voix off sont d’une noirceur que l’on ne retrouve pas dans la version de Villeneuve beaucoup trop édulcorée) et bien plus récréatif en accord avec les diktats et autres leaderships cinématographiques actuels : un bon blockbuster bien rentable, certes visuellement réussi, mais complètement dénué de libre arbitre et dont la personnalité a perdu de son authenticité.

Dès lors, comment retranscrire l’idéologie de mise en garde de Frank Herbert sur les bouleversements des équilibres de vie et les menaces d’extinction, en faisant du « cinéma spectacle », dont le principal enjeu est de faire de l’argent ?
Un vrai LYNCHage. Dune est un exemple parfait de l’évolution du Cinéma à travers les années.
Sa capacité à inventer des mondes pour mieux parler du notre est incroyable (un exemple : la différence entre notre planète et Arrakis c’est que cette dernière n’est pas devenue désertique, elle l’a toujours été) à la mesure du travail sur les imaginaires et les représentations collectives si bien retranscrit par Lynch.

Ainsi, pour répondre à la question posée au début de cet article, les différentes adaptations nous ont apporté des pistes de réflexion généreuses sur le cinéma et sur le monde en général.
La main nous fut tendue mais l’avons-nous saisie ? avons-nous encore le temps ?
La boite de Pandore a été ouverte il y a bien longtemps, faisant écho à l’épreuve de la boite imposée par les Bene Gesserit à Paul pour sonder sa personnalité profonde et tester ses capacités, ce dernier demandant ce qu’il y avait à l’intérieur avant d’y placer sa main et se voyant répondre : « la douleur »…

Les caractéristiques techniques de l’édition Blu-Ray 4K UHD

Nous avions été quelque peu échaudés par l’édition Blu-Ray sortie en 2020, dans un simple boîtier Amaray. Une sortie discrète et simpliste qui nous avait fait paser notre tour, il faut bien l’avouer.
Alors, en 2025, triste année pour les aficionados de Lynch, il s’agit de reconnaître qu’ESC a mis les petits plats dans les grands et sert une palette d’éditions 4K à couper le souffle, du monolithe à l’édition simple, tout le monde parviendra à trouver son compte.

Pour notre part, nous nous sommes confronté à la luxueuse édition intermédiaire, le steelbook et sa très belle illustration, intégrant le Blu-Ray 4K, le Blu-Ray et un montage version longue, entre autres.
C’est magnifique, tout simplement.

Image :

Nous avions eu l’occasion de croiser certains anciens master HD, et nous n’avions pas été plus impressionnés que cela, il s’agissait même d’une petite déception, la patine pellicule était peu présente, les teintes sombres et le niveau de détails assez restreint.
Alors qu’elle ne fut pas la joie de découvrir ce nouveau master 4K UHD, avec traitement Dolby Vision, trouvant l’origine de sa restauration à partir du négatif original.
Ici, il y a tout ce dont on pouvait rêver : de la profondeur, un grain organique, des couleurs enivrantes sans être pop et un vrai travail de contraste entre les différentes planètes, le sel du film.

Reste quelques tenues difficiles pour quelques effets spéciaux numériques, la limite du pixel.

C’est un mirage à ne pas rater, où, tant le support Blu-Ray que 4K UHD font des merveilles.
Que vous soyez équipés ou non 4K, l’édition est indispensable pour tout amateur de la bête.

A noter, le traitement Dolby Vision est une grande réussite, travaillant la moindre nuance pour révéler d’enivrants reliefs inattendus.

Note : 9 sur 10.

Son :

VOSTF et VF Dts-HD MA 5.1

C’est une nouvelle fois une grande réussite, que cela soit en VF ou VO, les pistes usent de manière ingénieuse les différents canaux atteignant un sentiment pénétrant de par sa juste spatialisation, n’hésitant pas à charger les surrounds pour créer le cocon nécessaire.
La VF, elle, joue un peu moins en terme de sensationnalisme mais c’est de très bonne facture, de même pour les doublages.

Note : 9 sur 10.

Suppléments :

  • Le Dormeur doit se réveiller » : documentaire sur la fabrication de Dune (« The Sleeper Must Awaken: Making Dune », 2021, 81’, VOST)

C’est un supplément hors normes qui se tend face à nous, une plongée dans les entrailles de Dune de David Lynch, une voie par laquelle de nom breux aspects du film, de sa direction, de son esthétique et montage prennent vie.
Formé en plusieurs parties, le contenu ne vogue pas de manière hasardeuse et est particulièrement bien construit, partant de l’ouvrage à la sortie du film, une organisation méticuleuse qui magnifie l’expérience du film.
Superbe !

  • Entretien croisé avec Llyod Chery et Simon Riaux (45’)

Lloyd Chery, de chez Metal Hurlant, et Simon Riaux, de chez Ecran Large, échangent autour de Dune en revenant sur leurs souvenirs, des lectures traversantes avec l’euvre de Villeneuve ainsi que du progrès Jodorowsky et de cheminements réflexifs pour penser la vision de Lynch, y déceler ses défauts mais surtout ses grandeurs trop longtemps enfouies.
Un très chouette supplément.

  • « La Prophétie s’est accomplie » : Composer Dune » (« Prophecy Fulfilled: Scoring Dune », 2021, 24’52”, VOST)

Retour sur l’arrivée du groupe Toto pour la composition de la bande originale du film.
Un supplément reposant sur des images du film et des photos d’archives où plusieurs membres du groupe prennent la parole et guident à travers l’idée du projet, la composition et le travail réalisé pour passer de groupe étiqueté Rock à compositeurs pour le cinéma.
Saisissant.

  • « Par-delà l’imagination : Le merchandising de Dune » (« Beyond Imagination: Merchandising Dune », 2021, 22’37”, VOST)

Voyage à travers le temps ou lorsque la science-fiction est passée de création intellectuelle bouillonnante à branche mercantile.
Un pont est fait entre Star Wars et Dune, les voies qui opposent les deux oeuvres, le pardon des jedi et la vengeance de Paul Atreides.
Malgré cette dissension dogmatique, le supplément revient sur l’engloutissement que Dune a connu à travers un raz de marée de produits dérivés.
Un supplément qui ne nous attirait pas particulièrement et qui a su viser particulièrement juste.

  • « Un autre monde » : Entretien avec le maquilleur Giannetto de Rossi (« Another World », 2020, 17’20”, VOST)

Un grand moment, celui que nous attendions avec impatience, l’entretien avec Giannetto De Rossi, qui a façonné la part de rêves, la trance de cauchemar qui émane des corps et visages des différents protagonistes.
Plus calme et lent que les autres suppléments, entretien apaisé, le maquilleur offre un agréable voyage dans les reliefs qui font le charme de ce Dune.

  • Interview de David Lynch (1985, 8’23”, VOST)

C’était déjà présent sur a précédente édition Blu-Ray du film, déjà chez ESC, mais il est primordial d’entendre Lynch parler de ses oeuvres.
Un émouvant entretien. David Lynch nous manque.

  • « Artworks by Colin Murdoch » (5’, VOST)
  • La Version Alternative TV en HD (177 min)
  • « Destination Dune » : behind-the-sene promotionnel d’époque (1983, 6’25”, VOST)
  • Galerie photos : coulisses, affiches et jaquettes vidéo
  • Bandes-annonces

Note : 10 sur 10.

2 réponses à « « Dune » réalisé par David Lynch : Chronique et Test Blu-Ray / 4K UHD »

  1. Avatar de princecranoir

    Ach, très tentant ! Je me suis contenté pour le moment de la vieille édition collector en DVD, j’avoue que la perspective de revoir Arrakis avec des couleurs 4k (« my planet Arrakis is so beautiful when the sun is low… » Ah non, mince, ça c’est dans la version Villeneuve 😁). Tu nous as bien parlé de ton monde Usul.
    👍

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    1. Avatar de Marilyn
      Marilyn

      Merci beaucoup pour ce commentaire! Ce fut un plaisir de revoir Arrakis en 4k je confirme. La première fois il y a des années m’avais laissé un souvenir amer mais la restauration est fabuleuse. La spectatrice s’est réveillée 😉

      Aimé par 1 personne

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